Introduction

Pamela Cross recevra le prix Guthrie 2019

La Fondation du droit de l'Ontario est heureuse d'annoncer que la récipiendaire du Prix Guthrie de 2019 est Pamela Cross, défenseure des droits des femmes.
septembre 11, 2019

Pamela Cross recevra le prix Guthrie 2019

Mise à jour :
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Woman smiling, wearing a multi-coloured jacked and her long hair is pulled up into a top bun

La Fondation du droit de l’Ontario a la plaisir d’annoncer que Pamela Cross est la récipiendaire du prix Guthrie 2019. Ce prix de la Fondation vise à reconnaître le travail exceptionnel des champions et championnes de l’accès à la justice.

Mme Cross est avocate et défenseure des droits des femmes. Principale spécialiste au Canada des questions liées au droit et à la violence faite aux femmes, elle travaille avec de nombreux professionnels du droit et organismes qui militent pour l’égalité des femmes et contre la violence faite aux femmes.

« Le travail qu’accomplit Pamela change la façon dont le système judiciaire aborde la violence faite aux femmes, a déclaré Linda Rothstein, présidente du conseil d’administration de la Fondation. Sous différents angles – la représentation des clientes, la mise en place de services pro bono et de services d’éducation juridique publique pour les femmes, la formation des avocats, des avocates et des juges, la sensibilisation des décideurs politiques et la recherche de pointe – Pamela est le trait d’union qui rapproche les gens et les secteurs dans le but de mieux comprendre les besoins juridiques uniques et pressants des femmes victimes de violence, et de mieux y répondre. »

L’un des rôles actuels de Mme Cross est celui de directrice juridique de Luke’s Place, un organisme de la région de Durham qui offre aux femmes victimes de violence et à leurs enfants du soutien en matière de droit de la famille et des conseils sur la façon de se protéger. Mme Cross a été l’instigatrice de nombreuses initiatives novatrices au sein de cet organisme, dont la mise sur pied d’une clinique pro bono de conseils sommaires et d’une clinique juridique virtuelle qui, au moyen de la vidéoconférence, met les femmes des collectivités rurales et éloignées en contact avec des avocats et avocates bénévoles spécialisés en droit de la famille. L’une des plus récentes initiatives est la création d’une ressource en ligne sur le tribunal de la famille destinée aux femmes qui sortent d’une relation violente. Cette ressource comprend notamment de l’information sur le droit de la famille, les processus judiciaires et la façon de remplir les documents judiciaires. En plus de contribuer au financement de base de Luke’s Place, la Fondation du droit de l’Ontario a subventionné l’ensemble de ces projets.

« Pamela est résolument engagée à améliorer l’accès à la justice des femmes qui subissent des mauvais traitements dans leurs relations. En plus de son travail professionnel, elle effectue d’innombrables heures de bénévolat et de consultations gratuites, offre un mentorat précieux à de jeunes avocats et avocates, et elle a siégé à plusieurs comités et conseils d’administration d’organisations sans but lucratif », indique Carol Barkwell, directrice générale de Luke’s Place ayant proposé la candidature de Mme Cross au prix Guthrie. « Dès le début de sa pratique, Pamela a reconnu qu’il existait, dans le domaine du droit de la famille, un besoin en matière de consultation, d’éducation, de formation et de ressources au chapitre de la violence faite aux femmes. Elle a tracé la voie à suivre pour répondre à ce besoin. »

Dans le cadre de ses fonctions à Luke’s Place, Mme Cross est également formatrice principale pour les quelque 100 agents de soutien auprès de la Cour de la famille de l’Ontario et elle a récemment donné une formation de sensibilisation à la violence familiale à environ 2 500 employés d’Aide juridique Ontario, à des cliniques communautaires et à des avocats et avocates de toutes les régions de la province.

Mme Cross a été membre du corps professoral de l’Institut national de la magistrature et continue de concevoir des programmes de formation sur la violence faite aux femmes et de les offrir aux juges canadiens et canadiennes. En collaboration avec la Commission du droit de l’Ontario, elle a également conçu un programme d’études sur la violence faite aux femmes à l’intention des facultés de droit. En collaboration avec le Conseil canadien des femmes musulmanes (CCFM), elle a rédigé deux rapports (Muslim and Canadian Family Laws: A Comparative Primer, Violence Against Women: Health and Justice for Canadian Women) et présenté des ateliers sur le droit de la famille aux membres du CCFM, ce travail ayant été financé en partie par la Fondation.

Mme Cross a collaboré à la réalisation d’un certain nombre d’initiatives importantes, notamment à titre de coprésidente de la Table ronde ontarienne sur la violence faite aux femmes; de membre du Conseil consultatif de lutte contre la violence familiale créé par la ministre déléguée à la Condition féminine de l’Ontario; et de membre du comité de gestion du projet Femmes ontariennes et droit de la famille.

Mme Cross est régulièrement invitée à prendre la parole dans les médias, à présenter des mémoires à des comités législatifs, à donner des conférences dans les facultés de droit et à agir en tant que panéliste et conférencière à des conférences provinciales et nationales ainsi qu’auprès d’organismes comme l’Association du Barreau de l’Ontario et le Barreau de l’Ontario. Elle écrit abondamment et a publié d’innombrables ressources, articles et rapports sur l’éducation juridique publique. Récemment, grâce au financement du ministère fédéral de la Justice, Mme Cross a dirigé une équipe de recherche sur l’utilisation d’outils de dépistage de la violence familiale destinés aux praticiens et praticiennes du droit de la famille. Le rapport final intitulé Ce que vous ignorez peut vous faire du mal : L’importance des outils de dépistage de la violence familiale pour les praticiens du droit familial comprend une ébauche d’outil de dépistage et recommande que l’ensemble des praticiens et praticiennes du droit familial adoptent un outil de dépistage universel.

Mme Cross a reçu de nombreux prix pour son travail : entre autres, le Prix Laura Legge du Barreau de l’Ontario (2019), le Prix de distinction pour les services aux victimes (2015) du ministère du Procureur général, le prix YWCA Toronto Women of Distinction Award (2006) et le prix Linda Clippingdale de l’Institut canadien de recherches sur les femmes (2001).

Mme Cross a obtenu son LL. B de Queen’s Law et a été reçu au Barreau en 1994.

Le prix Guthrie lui sera officiellement remis lors d’une réception en octobre.


Commentaires appuyant la candidature de Me Pamela Cross pour le prix Guthrie

« Pamela est résolument engagée à améliorer l’accès à la justice des femmes qui subissent des mauvais traitements dans leurs relations… En plus de son travail professionnel, elle effectue d’innombrables heures de bénévolat et de consultations gratuites, offre un mentorat précieux à de jeunes avocats et avocates, et elle a siégé à plusieurs comités et conseils d’administration d’organismes sans but lucratif… Dès le début de sa pratique… Pamela a reconnu qu’il existait, dans le domaine du droit de la famille, un besoin en matière de consultation, d’éducation, de formation et de ressources au chapitre de la violence faite aux femmes. Elle a tracé la voie à suivre pour répondre à ce besoin. »
– Carol Barkwell, directrice générale, Luke’s Place Support and Resource Centre

 

« J’admire sa capacité à travailler sans relâche dans des environnements variés et avec divers intervenants et intervenantes dont l’expérience de la violence faite aux femmes a pris des orientations très différentes. J’apprécie sa volonté d’explorer des solutions de rechange qui pourraient remettre en cause des mesures antérieurement couronnées de succès, ainsi que sa reconnaissance du fait qu’un changement efficace et durable nécessite la participation de ceux et celles dont les perspectives peuvent différer… Je me réjouis du fait qu’elle continue d’apporter son intelligence, son pragmatisme et son dévouement à la lutte contre l’un des obstacles importants à l’accès des femmes à la justice, à savoir la violence familiale, tant au niveau individuel qu’au sein du système. »
– Patricia Hughes, ancienne directrice générale, Commission du droit de l’Ontario

 

« Je sais que ma description du travail et de la contribution de Pam est inadéquate pour rendre compte de l’impact qu’elle a eu sur le grand nombre de personnes – collègues, clientèles, lectorats et auditoires – ayant bénéficié de son engagement, de sa passion, de l’ensemble de ses compétences et de son leadership. Bien que « l’accès à la justice » soit particulièrement difficile à mesurer, je n’ai aucun doute – au contraire, je suis fermement d’avis – que Pam a non seulement aidé les femmes marginalisées, mais a également contribué à créer un système de justice plus équitable et plus accessible et, en fait, une société plus juste. »
– Julie Mathews, directrice générale, Éducation juridique communautaire de l’Ontario

 

« Pamela est entièrement vouée à améliorer l’accès à la justice des femmes vulnérables qui sont victimes de violence. Elle est une leader transformationnelle au sein de la profession juridique. J’ai travaillé avec beaucoup d’avocats et d’avocates pendant mes années de pratique, et j’estime que Pamela se démarque par son exemplarité. Elle est incroyablement passionnée, informée et stratégique. Je suis émerveillée par sa capacité soutenue de concilier autant d’obligations concurrentes et de continuer à être une chef de file dans ce domaine. »
– Deirdre McDade, codirectrice des services juridiques, Community Advocacy & Legal Centre

 

« Quand j’ai commencé ce travail de défense des droits, il n’y avait aucune feuille de route : aucun manuel, aucun webinaire et, en général, aucune information juridique publique disponible qui reconnaisse ou décrive les intersections particulières du genre, de la race et de la classe sociale auxquelles font face les femmes au sein du système du droit de la famille… Pam a été une balise dans cette jungle : elle a non seulement reconnu ces problèmes mais les a analysés de façon critique et, ultérieurement, a coordonné une formation indispensable destinée aux défenseur(e)s des droits des femmes dans notre région… L’engagement inébranlable et de longue date de Pam à l’égard de ce problème représente une pierre de touche pour nous et pour les femmes avec lesquelles nous travaillons. »
– Gwen O’Reilly, directrice générale, Northwestern Ontario Women’s Centre

 

« [Pam] a joué un rôle crucial dans la conception de cours intensifs axés sur les compétences destinés aux juges qui entendent des affaires civiles et criminelles comportant des allégations de violence familiale. Ces cours comprenaient de nombreuses approches pédagogiques novatrices et ont eu un effet profond sur les juges qui les ont suivis. Ce qui a rendu la contribution de Pam si importante, c’est sa capacité d’aider les juges à comprendre l’impact réel de la réponse du système de justice à la violence faite aux femmes, tout en maintenant sa crédibilité et en reconnaissant le rôle important des juges dans ces instances. »
– George Thomson, consultant, chercheur et ancien directeur général de l’Institut national de la magistrature

 

À propos du prix Guthrie
La Fondation a créé le prix Guthrie en 1996 en l’honneur de H. Donald Guthrie, c.r., qui a siégé pendant de nombreuses années au conseil d’administration de la Fondation, qu’il a d’ailleurs présidé pour un bon nombre de mandats.

Ont reçu le prix par le passé : Mary Birdsell, directrice générale, Justice for Children and Youth; professeure Reem Bahdi, professeure, auteure et défenseure des droits de la personne; Julie Mathews, directrice générale, Éducation juridique communautaire Ontario; Kimberly Murray, sous-procureure générale adjointe, justice pour les Autochtones et ancienne directrice générale de la Commission de vérité et réconciliation du Canada; Stephen Goudge, ancien juge à la Cour d’appel de l’Ontario; l’honorable Roy McMurtry, ancien procureur et juge en chef de l’Ontario; Alan Borovoy, ancien avocat général, Association canadienne des libertés civiles; et la Barbra Schlifer Commemorative Clinic.