Récipiendaires de la boursier de leadership communautaire en justice 2016-2017
La Fondation du droit de l’Ontario a le plaisir d’annoncer qu’elle a octroyé trois bourses de leadership communautaire en justice (BLCJ) pour l’année scolaire 2016-2017.
« Le conseil a été impressionné par ces leaders extraordinaires », a déclaré Paul Schabas, le président de la Fondation. « Chacune d’elle a fait preuve de sa capacité de desservir des clients et d’élaborer des programmes dans le secteur sans but lucratif. Elles ont établi des plans clairs visant à améliorer notre compréhension des questions critiques en matière d’accès à la justice. Nous avons bien hâte de voir ce qu’elles réaliseront avec leurs bourses et comment elles rapporteront ce qu’elles auront appris en première ligne. »
La BLCJ permet à des cadres supérieurs d’organismes sans but lucratif de passer tout ou partie d’une année scolaire au sein d’une faculté de droit, d’une université ou d’un département d’un collège communautaire en Ontario qui se consacre aux études du droit ou de la justice. Elle donne aux leaders d’organismes sans but lucratif des occasions de perfectionnement professionnel et de réorientation professionnelle et elle renforce les liens entre le milieu universitaire et les organismes communautaires sans but lucratif, en favorisant des partenariats dont la durée dépasse celle de la bourse. La BLCJ élargit et enrichit également les expériences scolaires des étudiants grâce à des approches novatrices en matière d’enseignement et d’apprentissage.
Les bourses de leadership communautaire en justice permettront d’explorer de nouvelles approches en matière de services aux clients en droit de la famille; l’effet des milieux urbains sur l’accès et la diversité dans le secteur de la justice; la justice économique pour les Autochtones; et étudiera les rapports entre la race, le sexe et la situation relative à l’immigration
Nikki Gershbain est la directrice nationale du Réseau national d’étudiant(e)s pro bono (PBSC). Elle possède une vaste expérience sur le plan de l’élaboration et de la surveillance de programmes qui font appel aux étudiant(e)s en droit pour fournir gratuitement des services juridiques aux personnes dans le besoin.
Mme Gershbain a obtenu sa bourse auprès de la faculté de droit de l’Université de Windsor, où elle travaillera en collaboration avec Dr Julie Macfarlane, professeure distinguée et directrice du National Self-Represented Litigants Project (NSRLP). Le NSRLP a vu le jour à la suite d’une étude de recherche novatrice menée par Dr Macfarlane, financée en partie par la Fondation du droit de l’Ontario, qui a documenté les expériences des plaideurs non représentés au Canada.
Dans le cadre de sa bourse, Mme Gershbain effectuera des recherches et élaborera des outils d’enseignement pour un nouveau modèle de prestation de services juridiques appelé « accompagnement » juridique. Elle travaillera avec des institutions juridiques pour raffiner et promouvoir le modèle d’accompagnement au regard de la réaction de la profession à l’augmentation du nombre de plaideurs non représentés, qui pourrait avoir d’importantes conséquences sur la façon dont une nouvelle génération d’avocats interagit avec les clients et aborde l’exercice du droit, notamment le droit de la famille.
Sarah Pole est la directrice exécutive de Law in Action Within Schools (LAWS), le partenariat de sensibilisation des jeunes entre la faculté de droit de l’Université de Toronto et l’Osgoode Hall Law School de l’Université York. Elle a beaucoup d’expérience dans le domaine de l’éducation sur la justice pour les jeunes et elle s’est intéressée en particulier aux jeunes qui font face à des obstacles personnels et systémiques à la réussite.
L’iniquité urbaine est le thème de la bourse de Mme Pole, qui travaillera dans le cadre du programme de maîtrise en enseignement à l’Ontario Institute for Studies in Education (OISE) de l’Université de Toronto. Mme Pole effectuera des recherches et bâtira des liens entre le secteur de l’éducation, le secteur juridique et le secteur de la planification urbaine pour examiner les répercussions que nos environnements physiques ont sur divers jeunes ainsi que sur leur éducation et leur capacité à s’engager comme citoyens face aux questions qui leur tiennent à cœur. De plus, le travail de Mme Pole abordera l’impact de l’environnement bâti sur la capacité des jeunes d’envisager et d’entreprendre une carrière dans le secteur juridique.
Dans le cadre de sa bourse, Mme Pole travaillera notamment sur ce qui suit : l’élaboration d’un projet de cartographie des atouts communautaires comprenant une unité d’enseignement liée au curriculum de l’Ontario; une collaboration entre trois secteurs avec des professionnels du droit, de la planification urbaine et de l’éducation pour examiner des questions d’accès, d’inclusion et de participation; et un symposium pour les jeunes.
Brenda Young est la directrice de la justice communautaire de la Première Nation des Chippewas de la Thames. En 2013, Mme Young a été boursière autochtone au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Elle est actuellement active au sein d’organismes communautaires et juridiques, notamment le groupe consultatif en matière d’équité du Barreau du Haut-Canada et le comité consultatif sur les questions autochtones d’Aide juridique Ontario.
Mme Young, qui travaillera à la faculté de droit de l’Université Western, mettra l’accent sur le lien entre les cadres juridiques internationaux et internes se rapportant au droit à la justice économique pour les Autochtones, ainsi que sur la façon dont ces cadres peuvent être traduits et appliqués pour obtenir une justice économique à l’échelle locale.
Dans le cadre de sa bourse, Mme Young effectuera notamment des recherches collaboratives qui éclaireront l’élaboration d’un curriculum cible pour un cours qui sera enseigné à l’Université Western et partagé avec d’autres facultés de droit et collectivités autochtones. Elle mènera des discussions avec des professeurs de l’Université Western et des membres de la Première Nation des Chippewas de la Thames, et elle utilisera les résultats de ces discussions pour élaborer un symposium sur la justice économique. La bourse de Mme Young permettra également de promouvoir la réponse de l’université à l’appel à l’action 28 de la Commission de vérité et de réconciliation, le rôle que jouent les facultés de droit pour améliorer la compréhension du droit autochtone.
Deepa Mattoo est directrice juridique de la Barbra Schlifer Commemorative Clinic et spécialiste de la violence contre les femmes racialisées, le droit des réfugiés et les droits des immigrantes en situation irrégulière.
En partenariat avec la faculté de travail social Factor-Inwentash de l’Université de Toronto, des universitaires des facultés de droit et de sociologie et le Rights of Non-Status Women Network, Mme Mattoo consacrera sa bourse à l’étude des expériences vécues par les immigrantes racialisées dont la situation au Canada devient irrégulière ou précaire et des rapports entre la race, le sexe et la situation relative à l’immigration en ce qui concerne le droit de l’immigration et des réfugiés.
Grâce à cette bourse, Mme Mattoo fera une analyse interdisciplinaire des lois qui s’appliquent et de leurs répercussions sur la prestation de services aux immigrantes. Dans ce cadre, elle présentera des ateliers afin de faire connaître aux étudiants en droit, aux travailleurs de l’aide à l’établissement, aux étudiants en travail social et aux avocats les pratiques exemplaires centrées sur les clientes.