Introduction

Voir les gens derrière le système de justice

Dans le cadre du programme Dare to Dream de Level, Thomas donne à de jeunes élèves une vue intérieure et inspirante du système de justice.
décembre 16, 2016

Voir les gens derrière le système de justice

Thomas Milne
Dans le cadre du programme Dare to Dream de Level, Thomas donne à de jeunes élèves une vue intérieure et inspirante du système de justice.

« Les avocats sont aussi des gens. Comme tous les professionnels du droit, ils ont des rôles précis à jouer dans la société et dans le système de justice. » Voilà ce que Thomas Milne a aidé un groupe d’élèves de septième et huitième années à comprendre.

Thomas est un avocat salarié chez Nahwegahbow Corbiere Genoodmagejig Barristers & Solicitors. Il est aussi le coordonnateur de programmes bénévole de Oser rêver (Dare to Dream) pour l’école élémentaire Mnjikaning kendaaswin à Rama, en Ontario.

Oser rêver, un programme d’Egaliser, offre une éducation et une sensibilisation à la justice aux jeunes des collectivités des Premières Nations, Métis et Inuit. Grâce à des collaborations avec les dirigeants autochtones, la communauté juridique et des organismes sans but lucratif, Oser rêver aide les jeunes à mieux comprendre le système de justice et les professions juridiques, à développer un esprit critique et des compétences en leadership et à croire en leur propre capacité de réussite.

Oser rêver a vu le jour à Toronto en 2012, avec 25 étudiants et 10 bénévoles. Aujourd’hui, le programme est offert dans neuf écoles situées en milieu urbain et dans les réserves de trois provinces et compte environ 250 étudiants et 90 professionnels du droit et étudiants bénévoles. La Fondation du droit de l’Ontario fournit des fonds à Oser rêver depuis 2014.

Des avocats, ainsi que des parajuristes, agents de police, travailleurs sociaux et aînés, ont aidé Thomas à guider les élèves dans des scénarios, un cercle de sentence simulé et un procès simulé. Il y a aussi eu une excursion scolaire impromptue et un visiteur en classe que les jeunes et moins jeunes ont beaucoup appréciés.

Un juge de la Cour fédérale, l’honorable Leonard S. Mandamin, s’est rendu dans la Première Nation de Rama afin de recevoir des témoignages d’aînés pour une affaire qu’il présidait. Les élèves ont pu observer le juge Mandamin recevoir les témoignages d’aînés. Par la suite, le juge Mandamin a présenté tous les avocats et les membres du personnel du tribunal ayant participé à l’audience. Il a tenu une séance de questions et réponses avec les élèves dans la salle d’audience et, par après, dans leur salle de classe.

« La rencontre avec le juge Mandamin a été un moment très spécial », a déclaré Thomas. « Il est Anishnawbe et parle l’anishnaabemowin, de sorte qu’il a expliqué plusieurs concepts juridiques autochtones aux élèves en anishnaabemowin. Il a donné une superbe présentation au sujet de l’exercice du droit et il a attiré une assez grosse foule à l’école. »

Par coïncidence, Thomas et le juge Mandamin sont tous les deux originaires de l’île Manitoulin (Mnidoo Mnising). Thomas a grandi à Little Current (Webejiwong en anishnaabemowin), tandis que le juge Mandamin est originaire de Wikwemikong; toutefois, les deux sont membres des Wikwemikong. Thomas et le juge Mandamin ont pu s’identifier aux élèves, mais plus important encore, les élèves ont pu s’identifier à eux.

« Un des élèves veut maintenant faire des études de droit », a déclaré Thomas. « Je crois que les enfants ont toujours compris qu’il s’agissait d’un choix de carrière, mais je pense qu’au fur et à mesure que l’on grandit, on commence à voir le monde un peu différemment; on commence à voir des limites et des obstacles. J’espère qu’avec l’expérience que nous leur avons donnée, ils pourront surmonter ces limites et obstacles. Les élèves ont pu constater que les bénévoles étaient autrefois dans leurs souliers, même le juge qui travaille maintenant au sein d’un des plus hauts tribunaux du Canada. »

La Fondation accorde des subventions à un vaste éventail d’organisations et d’initiatives. La majorité des activités financées tombent dans un ou plusieurs des quatre domaines généraux suivants :

  • Fournir une éducation et une information juridiques crédibles et accessibles aux membres du public pour les aider à aborder leurs problèmes juridiques
  • Une éducation à la justice visant à améliorer les connaissances des gens – notamment les jeunes – au sujet de leurs droits légaux et du système de justice
  • Permettre aux professionnels du droit et aux étudiants en droit de donner de leur temps et de leur expertise pour fournir des services bénévoles directement au public
  • Renforcer les capacités du secteur de la justice à but non lucratif pour comprendre les besoins juridiques de la population et savoir comment y répondre de la meilleure manière qui soit