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La Fondation du droit de l’Ontario a le plaisir d’annoncer que le prix Guthrie 2018 a été décerné à Mary Birdsell. La Fondation attribue le prix Guthrie pour reconnaître le travail exceptionnel des champions et championnes de l’accès à la justice.
Mme Birdsell est la directrice générale de Justice for Children and Youth (JFCY), une clinique d’aide juridique qui vise à protéger et à promouvoir les droits et la dignité des enfants et des jeunes.
« Mary incarne la dirigeante passionnée et dynamique d’une clinique juridique spécialisée », a déclaré Linda Rothstein, présidente du conseil d’administration de la Fondation. « Elle s’est chargée du mandat de la justice pour les enfants et les jeunes, elle a conçu des services qui répondent directement aux besoins cernés par les jeunes et elle fournit ces services de la manière et aux endroits les plus appropriés, que ce soit par ligne téléphonique directe, dans des groupes de jeunes, ou même dans la rue. »
Mme Birdsell a consacré sa carrière à la prestation de services juridiques, à la défense de la justice, au développement communautaire et à la recherche et l’éducation au nom des enfants et des jeunes les plus vulnérables.
« [Mary] s’est distinguée dès le début grâce à des projets créatifs qui ont élargi le travail de la clinique juridique et permis d’offrir une représentation juridique à de plus en plus de jeunes défavorisés », a dit Cheryl Milne, directrice générale du David Asper Centre for Constitutional Rights de l’Université de Toronto, qui a proposé Mme Birdsell comme récipiendaire du prix Guthrie. « J’admire depuis longtemps l’approche compatissante que Mary a adoptée dans le cadre de son exercice du droit, ainsi qu’avec sa jeune clientèle. Son travail avec qui que ce soit, y compris ses collègues, est empreint de gentillesse et de bienveillance – des qualités […] qui humanisent et facilitent les interactions qui rendent justice aux personnes vulnérables. Elle représente le meilleur de ce que la profession juridique peut offrir, surtout aux jeunes clients et clientes qui vivent des situations difficiles. »
Avant de devenir directrice générale, Mme Birdsell a travaillé comme avocate spécialiste en développement communautaire et avocate-conseil à l’interne au sein de JFCY. Au cours de cette période-là, elle a créé Street Youth Legal Services (SYLS), l’un des seuls programmes du genre au monde. Pour combler une lacune en matière de services constatée par Mme Birdsell, SYLS fournit des renseignements, des conseils et des services d’orientation et de représentation juridiques aux jeunes sans abri; les rencontres avec ces jeunes ont lieu là où ils se trouvent, par exemple en personne au sein de divers organismes de services aux jeunes partout dans la ville.
Mme Birdsell a plaidé devant toutes les instances judiciaires, y compris la Cour suprême du Canada, sur des questions liées à la justice pour les enfants et les jeunes, comme les droits des enfants dans le système de justice pénale, les droits des enfants témoins, les droits des enfants immigrants en détention et les droits des jeunes transgenres, ainsi qu’au nom des jeunes sans abri touchés par la Loi sur la sécurité dans les rues. Elle a aussi comparu à des enquêtes, notamment l’enquête sur le décès d’Ashley Smith.
Tout au long de sa carrière, Mme Birdsell a consacré de nombreuses heures à l’éducation juridique publique et à la formation destinées aux enfants et aux jeunes ainsi qu’aux professionnels et professionnelles de la collectivité et du milieu juridique.
« Mary a aidé à dissiper la méfiance et la crainte que ressentent plusieurs jeunes à l’égard de ceux et celles qui travaillent au sein du système judiciaire », a déclaré Jessica Reekie, directrice générale du Réseau ontarien d’éducation juridique. « Elle écoute les jeunes des collectivités marginalisées et leur offre un soutien adapté aux réalités de leurs expériences vécues. Que la clinique soit occupée ou non, elle réussit toujours à nous fournir l’accès à une experte en droits des enfants, même si cela veut dire qu’elle doit travailler elle-même à titre bénévole après les heures de bureau. »
Mme Birdsell a participé à de nombreux comités et groupes, notamment le Cross-Over Youth Project, le comité du droit des enfants et la nouvelle section sur le droit des enfants de l’Association du Barreau canadien, le tribunal communautaire pour adolescents situé au 311, rue Jarvis, le comité consultatif 311, le Partenariat d’éducation sur la justice pour adolescents du Canada, le Committee for Better Policing de Toronto et le Conflict Resolution Educators Network. Elle est actuellement la présidente sortante de la section du droit des enfants et des jeunes de l’Association du Barreau de l’Ontario, une section dont elle est la cofondatrice, membre du conseil et trésorière de la Coalition canadienne pour les droits des enfants, ainsi que membre du conseil de Vers un chez-soi Canada. Elle est coauteure de l’ouvrage intitulé Prosecuting and defending youth criminal justice cases: a practitioner’s handbook.
« J’ai eu le plaisir de travailler avec Mary lorsque j’étais l’avocate des enfants. L’engagement de Mary à l’égard de l’accès à la justice pour les enfants et les jeunes est démontré par la patience et la compassion qu’elle a pour les jeunes qu’elle représente et par le fait qu’elle comprend que leurs rapports avec le système de justice sont profondément personnels », a dit la juge Lucy McSweeney, de la Cour supérieure de justice. « Même dans le cadre du travail acharné qu’elle accomplit comme chef de clinique pour revendiquer des changements systémiques, Mary cessera toute activité pour répondre à l’appel d’une cliente particulière qui est dans le besoin. La plupart des gens dirigent le changement dans les domaines de pratique des cliniques et du droit des pauvres soit sur le plan des politiques, soit sur le plan de la clientèle; Mary a toujours agi sur les deux plans. »
Le prix Guthrie sera présenté officiellement à Mme Birdsell lors d’une réception plus tard cette année.
Commentaires à l’appui de la mise en nomination de Mary Birdsell pour le prix Guthrie
« [Mary] s’est distinguée dès le début grâce à des projets créatifs qui ont élargi le travail de la clinique juridique et permis d’offrir une représentation juridique à de plus en plus de jeunes défavorisés. J’admire depuis longtemps l’approche compatissante que Mary a adoptée dans le cadre de son exercice du droit, ainsi qu’avec ses jeunes clients et clientes. Son travail avec qui que ce soit, y compris ses collègues, est empreint de gentillesse et de bienveillance – des qualités […] qui humanisent et facilitent les interactions qui rendent justice aux personnes vulnérables. Elle représente le meilleur de ce que la profession juridique peut offrir, surtout aux jeunes clients et clientes qui vivent des situations difficiles. »
– Cheryl Milne, directrice générale, David Asper Centre for Constitutional Rights
« Mary défend brillamment les droits des enfants et des jeunes – elle est passionnée, compatissante et engageante. Elle a travaillé auprès des jeunes défavorisés qui sont en conflit avec divers systèmes, notamment les systèmes de justice pénale, d’éducation, familial et de santé et ceux offrant d’autres services sociaux. Mary s’est consacrée à l’accès à la justice pendant toute sa carrière et sa longue liste de réalisations est impressionnante et formidable. »
– Emily Chan, avocate spécialiste en développement communautaire, Justice for Children and Youth et Julia Huys, avocate responsable des services juridiques destinés aux jeunes de la rue, Justice for Children and Youth
« De toutes les personnes que j’ai rencontrées, Mary est sans aucun doute celle qui défend le mieux les intérêts des jeunes. Non seulement fait-elle ce travail avec une véritable passion, mais elle est toujours incroyablement bien préparée et il est très agréable de travailler avec elle […] Dans d’innombrables cas, Mary m’a présenté des renseignements généraux sur ses clients et clientes qui ont complètement transformé la façon dont je souhaitais aborder leurs causes. Même dans les cas où j’estime initialement qu’une ordonnance de garde et de surveillance pourrait être nécessaire, elle peut changer mon point de vue au sujet d’une cause grâce à sa connaissance approfondie de l’histoire de la vie d’un ou d’une jeune et de ses besoins. »
– Brock Jones, procureur adjoint de la Couronne et professeur auxiliaire, Faculté de droit, Université de Toronto
« Mary est l’alliée de Peacebuilders depuis la création de l’organisation en 2003. Elle fournit des conseils juridiques et des commentaires concernant nos programmes de justice réparatrice dans les tribunaux et les écoles, ainsi que divers autres programmes et initiatives de défense des droits. Elle a régulièrement soutenu les organisations et les personnes qui œuvrent à promouvoir les droits et la dignité des enfants et des jeunes. Mary est également une partenaire et collaboratrice communautaire dévouée. »
– Eva Marszewski, directrice générale, Peacebuilders Canada
« J’ai eu le plaisir de travailler avec Mary lorsque j’étais l’avocate des enfants. L’engagement de Mary à l’égard de l’accès à la justice pour les enfants et les jeunes est démontré par la patience et la compassion qu’elle a pour les jeunes qu’elle représente et par le fait qu’elle comprend que leurs rapports avec le système de justice sont profondément personnels. Même dans le cadre du travail acharné qu’elle accomplit comme chef de clinique pour revendiquer des changements systémiques, Mary cessera toute activité pour répondre à l’appel d’une cliente particulière qui est dans le besoin. La plupart des gens dirigent le changement dans les domaines de pratique des cliniques et du droit des pauvres soit sur le plan des politiques, soit sur le plan de la clientèle; Mary a toujours agi sur les deux plans. »
– La juge Lucy McSweeney, Cour supérieure de justice
« Mary a aidé à dissiper la méfiance et la crainte que ressentent plusieurs jeunes à l’égard de ceux et celles qui travaillent au sein du système judiciaire. Elle écoute les jeunes des collectivités marginalisées et leur offre un soutien adapté aux réalités de leurs expériences vécues. Que la clinique soit occupée ou non, elle réussit toujours à nous fournir l’accès à une experte en droits des enfants, même si cela veut dire qu’elle doit travailler elle-même à titre bénévole après les heures de bureau. »
– Jessica Reekie, directrice générale, Réseau ontarien d’éducation juridique
« Mary est fermement déterminée à éduquer les jeunes et les avocats et avocates en matière de droit des enfants. Le livre intitulé Prosecuting and defending youth criminal justice cases: a practitioner’s handbook, dont elle est coauteure, ainsi que ses innombrables comparutions pour l’Association du Barreau de l’Ontario, le procureur général de l’Ontario et la Criminal Lawyers’ Association, témoignent de son dévouement à l’éducation permanente. »
– Emma Rhodes, avocate et membre du conseil de Justice for Children and Youth
« Mary travaille tant au niveau local qu’au niveau global pour s’assurer que les droits des enfants et des jeunes sont protégés et que les voix des enfants et des jeunes sont entendues […] Mary est une avocate formidable et passionnée qui défend habilement les intérêts des personnes vulnérables et marginalisées. Elle le fait de manière élégante et civilisée, selon des principes rigoureux. Elle est un exemple de ce que signifie la prestation de services de qualité supérieure en conformité avec les normes les plus élevées de la profession. »
– Jeff Rosekat, associé, Spark LLP
« La façon dont [Mary] interagissait avec les défendeurs et défenderesses, dont la plupart étaient sans abri et lesquels avaient tous eu recours à la mendicité, a été une source d’inspiration pour moi. La plupart avaient des problèmes qui rendaient cela difficile de travailler avec eux. Cependant, l’extraordinaire empathie de Mary a permis de surmonter toutes les difficultés. Par ailleurs, sa perspicacité sur le plan juridique s’est avérée inestimable, et elle a été une travailleuse acharnée. »
– Peter Rosenthal, avocat
À propos du prix Guthrie
La Fondation a créé le prix Guthrie en 1996 en l’honneur de H. Donald Guthrie, c.r., qui a siégé pendant de nombreuses années au conseil d’administration de la Fondation, qu’il a d’ailleurs présidé pour un bon nombre de mandats. La Fondation sollicite les candidatures de personnes qui ont à leur actif des réalisations majeures au chapitre de l’avancement de l’accès à la justice.
Les récipiendaires du prix Guthrie ont créé des ponts entre les jeunes et le système de justice, ont défendu les intérêts des peuples autochtones devant la justice, ont servi la cause des femmes victimes de violence ou ont renforcé le système des cliniques communautaires, qui assistent les personnes démunies. Ont reçu le prix par le passé : professeure Reem Bahdi, professeure, auteure et défenseure des droits de la personne ; Julie Mathews, directrice générale, Éducation juridique communautaire Ontario; Kimberly Murray, sous-procureure générale adjointe, justice pour les Autochtones et ancienne directrice générale de la Commission de vérité et réconciliation du Canada; Stephen Goudge, ancien juge à la Cour d’appel de l’Ontario; l’honorable Roy McMurtry, ancien procureur et juge en chef de l’Ontario; Alan Borovoy, ancien avocat général, Association canadienne des libertés civiles; et la Barbra Schlifer Commemorative Clinic.