Introduction

Un cours en ligne aide les Ontariens et les Ontariennes à connaître les droits en matière de santé mentale

La Community Law School (Sarnia-Lambton), en collaboration avec le Lambton Mental Wellness Centre, a développé une série d'ateliers et un cours en ligne sur les lois et la défense de la santé mentale.
août 23, 2020

Un cours en ligne aide les Ontariens et les Ontariennes à connaître les droits en matière de santé mentale

Collage of photos of people and banners from literacy and mental health organizations

Nous vivons tous la santé mentale comme un continuum : parfois notre santé mentale est stable, parfois elle ne l’est pas. Selon un rapport élaboré pour le compte de la Commission de la santé mentale du Canada, environ la moitié des Canadiens et des Canadiennes auront ou ont eu une maladie mentale avant l’âge de 40 ans. 

Bonne nouvelle : des renseignements et des services sont là pour les aider, notamment un nouveau projet de la Community Law School (Sarnia-Lambton) (CLS), organisation sans but lucratif qui se consacre à l’éducation et l’information juridiques publiques.

« Il existe un groupe de personnes qui ne cessent d’être touchées par la santé mentale », déclare Margaret Capes, BA (avec distinction), LLB, MAdEd, coordinatrice de l’éducation juridique à CLS. « Il n’est pas toujours facile de comprendre les lois et la façon dont elles s’articulent, en particulier pour les membres de la famille et les amis d’une personne vivant avec une maladie mentale. »

En 2018, en collaboration avec le Lambton Mental Wellness Centre et grâce à une subvention de la Fondation du droit de l’Ontario, les organisations ont produit une série d’ateliers sur les lois et l’intervention en matière de santé mentale, adaptés aux renseignements auxquels les familles et les amis peuvent recourir pour soutenir leurs proches.

Voyant l’incidence de cette série, Mme Capes a décidé d’en étendre la portée pour inclure les premiers intervenants. Comprendre comment chaque système et chaque loi s’accordent aide les prestataires de services à mieux comprendre et servir les clients et clientes vivant avec des problèmes de santé mentale.

Grâce à une deuxième subvention de la Fondation, la série initiale d’ateliers destinée aux amis et amies et aux membres de la famille est adaptée en un cours en ligne par l’intermédiaire du Lambton College, ce qui la rendra accessible à tous, dans l’ensemble de la province, à partir de 2021. Depuis 2000, la Fondation a accordé près de 300 000 $ en subventions de projet à la CLS.

« Naviguer dans le système de santé mentale peut être accablant, surtout en situation de crise », déclare Cheryl Iacobelli, directrice générale du Lambton Mental Wellness Centre. « Le public n’est pas très bien informé, alors nous avons examiné les lois sur la santé mentale et trouvé un moyen de répondre au besoin en créant un corps de connaissances juridiques pour aider les gens à mieux comprendre les nombreuses composantes de notre système de santé mentale. »

Lors d’un atelier de pilotage du contenu du cours, une travailleuse de première ligne a indiqué à Mme Capes qu’elle comprenait maintenant ce que ses clients voulaient dire en anglais lorsqu’ils lui disaient qu’ils avaient été hospitalisés parce qu’on avait rempli un formulaire à leur sujet (« because they’d been ‘formed’ »). « Grâce à l’atelier, tout est devenu plus clair : ce que cela signifiait dans le cadre de la Loi sur la santé mentale ainsi que pour la personne hospitalisée », explique Mme Capes, en précisant que l’expression « formed » en anglais est souvent synonyme d’hospitalisation involontaire.

Une femme regarde un cours en ligne

Ce type de renseignements a également aidé le personnel de première ligne de l’Organization for Literacy, basée à Sarnia, à Lambton. Les apprenants et apprenantes de l’organisme veulent améliorer leurs compétences en mathématiques, en lecture, en écriture et en informatique. La plupart ont vécu certaines expériences, notamment des problèmes de santé mentale, ayant constitué des obstacles à l’accès à l’éducation. Lorsqu’ils établissent une relation avec le personnel, les apprenants et apprenantes parlent des événements qui se déroulent dans leur vie, soit un incident avec leur propriétaire, un événement au travail ou un séjour à l’hôpital.

Un apprenant a mentionné qu’il voulait mieux comprendre comment ses versements de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (WSIB) seraient touchés par sa demande au Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (POSPH). Le formateur, ayant récemment suivi l’atelier, a pu examiner le problème, offrir des conseils et diriger l’apprenant vers des ressources. En fin de compte, l’apprenant a réussi à présenter une demande au POSPH sans perdre aucun de ses versements de la WSIB.

« L’atelier nous a permis d’apprendre à écouter la formulation de nos apprenants et apprenantes afin de les diriger vers d’autres services pouvant les aider », explique Lisa Shearer, directrice générale de l’Organization for Literacy à Lambton. « Maintenant, nous entendons leurs propos et pouvons leur donner des conseils afin de les aider à naviguer dans le système. Lorsque nous sommes à l’aise avec nos connaissances et nos capacités de formateurs et formatrices, nous sommes mieux à même de soutenir nos apprenants et apprenantes et pouvons les aider à se sentir plus confiants. »

« La loi, c’est la loi. La Loi sur la santé mentale, la Loi de 1996 sur le consentement aux soins de santé, la Loi de 1992 sur la prise de décisions au nom d’autrui et les lois sur la protection de la vie privée avec lesquelles nous travaillons s’appliquent toutes de la même manière à Rainy River comme à Belleville ou Sarnia », déclare Mme Capes. « La façon dont les médecins et les groupes de soutien aident les personnes souffrant de problèmes de santé mentale peut varier d’une communauté à l’autre, mais la loi demeure la même. »

Le cours en ligne à l’échelle de la province sur les lois et l’intervention en matière de santé mentale est ouvert à tous, y compris aux personnes souffrant de problèmes de santé mentale et à leurs proches ainsi qu’aux travailleurs et travailleuses communautaires. Il abordera des sujets tels que la prise de décision au nom d’autrui, l’évaluation et l’hospitalisation, le consentement au traitement, les ordonnances et les plans de traitement dans la communauté ainsi que le droit à la vie privée.

« Le programme en ligne permettra de sensibiliser encore plus les gens et fournira des renseignements faciles à comprendre et accessibles auxquelles tous les Ontariens et Ontariennes devraient avoir droit », déclare Mme Capes.